|
||
Ausschnitt aus dem Fries - Ritterkampf mit anschaulichen
Details zu den Kriegsgräueln im Zeichen des Kreuzes (Stich nach dem verlorenen
Original)
|
Partie de la
frise - Les atrocités de la guerre des croisés (gravure d'après l'original
perdu) La grande frise est une partie constituante de la décoration du vestibule (l’escalier) du nouveau musée. Kaulbach (et ses commanditaires) avait non moins que la prétention de illustrer dans l’escalier l’histoire de l’humanité dès ses origines. Un critique contemporain dans le Saturday Daily l’a appelé «l’équivalent pour la néorenaissance des décorations de Raphael au Vatican». Ce vaste projet ne comprend pas seulement les peintures géantes plus au moins représentatives, surtout pour le monde chrétien et particulièrement dans sa version reformée, mais en dessus une large bande qui couvre l’ensemble et lui donne une continuité sous forme d’arabesques. Kaulbach y donne libre cours à son esprit mordant. L’histoire de l’occident y est rejouée par des enfants, du premier couple jusqu’au début de l’ère industrialisée. L’écho des événements dans les jeux d’enfant permets une liberté inconcevable pour une peinture à grande échelle. Voir dans la frise comme Werner Busch un commentaire ironique des événements dans les grandes fresques est une aberration. L’ironie est dans les grandes peintures. Les enfants jouent l’histoire, ils s’y mettent de toutes leurs forces. Kaulbach y est sérieux comme dans la condamnation des mœurs contemporaines de ses illustrations au Reineke Fuchs (roman du renard) de Goethe, les enfants donnent juste un morceau de sucre à la censure (à laquelle le Reineke Fuchs avait échappé de justesse, uniquement à cause du soutien personnel du roi Louis Ier de Bavière). Wilhelm von Kaulbach avait un sens politique et psychologique extraordinaire: Faire payer une telle œuvre par le roi de Prusse, le symbole même de la répression de l’après-48 et en dessus tout grand hypocrite religieux «bienfaiteur d’un nouvel évêché de Jérusalem», c’est du très grand art. Werner Busch dans son article fondamental sur Kaulbach et Berlin (Wilhelm von Kaulbach – peintre philosophe und Modern Painter dans: Welt und Wirkung von Hegels Ästhetik = Hegelstudien, Beiheft 27, Bonn 1986, p.117-138) commets une autre erreur de taille : Il commente la fameuse phrase de Kaulbach «Geschichte müssen wir malen … Geschichte allein ist zeitgemäß (Nous devons peindre l’histoire … Seule l’histoire est dans l’air du temps)». Selon Busch, le présent n’aurait pas eu de valeur pour Kaulbach, il se serait retiré dans l’histoire et sa visualisation. En vérité, Kaulbach en hégélien convaincu, anticipa son appartenance à l’histoire et se prémédita dans le future: Il écrit dans une lettre, malheureusement trop peu connue, sur un temps pas trop éloigné où personne ne se souviendrait plus de son art - et cela à l’apogée de sa propre gloire européenne «…Werke, die meine Unsterblichkeit -wenigstens auf einige Zeit- sichern…» (mon éternité à durée limitée). Kaulbach, illustrateur infatigable de Goethe, se serait débarrassé d'un détracteur comme Busch avec le mot du poète «Uniquement celui qui se préoccupe du présent écrit des chroniques historiques». |