Ludwig Knaus, mit Josef Fay, den Achenbachs und später in Paris mit Franz Winterhalter befreundet, war eigentlich ein "Düsseldorfer"; der jüngste aus der ersten Generation der Schadowschüler. Knaus stammte aus wenig begütertem Haus, sodass ihn eine Anordnung von Schadow, ihm den nur "begabten" Akademieschülern zustehenden Erlass der Modellgebühren zu streichen, hart traf. Solche Schikanen des Akademiedirektors richteten sich wohl auf den Adepten der nur geduldeten Genremalerei, der zudem auch noch "revolutionäre" 48er Vorlieben hegte. Knaus verließ daraufhin die Akademie, bildete sich teils autodidaktisch weiter, u.a sind Aufenthalte zum Studium der Natur und des Bauernleben in Hessen, Fontainebleau und im Schwarzwald belegt.
Ab 1851 ließ er sich in Paris nieder. Seine Genrebilder in altmeisterlicher Feinmalerei und von ansprechendem Kolorit fanden eine überwältigende Resonanz. Bei der Weltausstellung 1855 in Paris erhält er mit gerade 25 Jahren die Medaille 1. Klasse, wird von der Kritik als Symbol einer neuen deutschen Malerei gefeiert, Schadow und seine Richtung waren  hier längst außer Kurs.

Nach Jahren in Paris und einem zweiten kurzen Intermezzo in Düsseldorf, wird er Lehrer an der Akademie in Berlin, wo er heimisch wird und auch in Deutschland mit seinen Freunden Menzel und Meyerheim schließlich zu einer Symbolfigur der gründerzeitlichen Malerei.

"Herbei also, Ihr Bankdirektoren und Verwaltungsräte, Ihr Gründer und Gegründete, und thut Geld in Euren Beutel. Die große Kunstmarkthalle ist eröffnet, die Zufuhren waren stark, und wenn auch, wie überall, hin und wieder die Qualität zu wünschen läßt, so wird es andererseits die Masse bringen. Nichts eignet sich in jetziger Zeit besser als Kapitalsanlage, als Kunstwerke; die Quatratruthe Knaus, Menzel oder Meyerheim stellt sich immer noch billiger als eine dito in der Spreegasse oder anderen Villenterrains." Gustav Heil - Satire auf die Berliner Kunstszene, 1872.

 

Le petit Louis Knaus, né en 1829, fut le Benjamin de la première génération d’élèves de W. von Schadow à Düsseldorf. Fils d’une famille modeste, il devait gagner sa vie et les frais de l‘enseignement  à l’académie. Sensible aux idées de 1848 et insoumis aux exigences de von Schadow qui réclamait la supériorité de la peinture d’histoire, l'adepte de la peinture de genre Knaus finissait par perdre le privilège d’aide aux dits frais. Schadow lui fit couper cette aide sous prétexte de «manque de talent».
Knaus quitta aussitôt l’académie, Ce départ tourne à son grand avantage et à l’humiliation de von Schadow et son courant à Düsseldorf. Il s’installe dès 1851 à Paris. À l’instigation de ses amis Josef Fay («l’oncle Jupp») et Franz Xaver Winterhalter, il expose au salon annuel. À peine âgé de 25 ans, il obtient une médaille de première classe à l’exposition mondiale à Paris de 1855 et devient en France un symbole de la nouvelle peinture allemande. Il prône une technique sur le modèle des maîtres anciens des Pays-Bas, trouve ses sources dans les études d’après nature, faites à Fontainebleau, en Hesse et dans la Forêt noire. Ce mélange fait de lui le fer de lance d’une peinture qui glorifie le monde paysan. Il y a toujours dans ses peintures un brin de genre calqué sur le modèle du théâtre, très en vogue à Düsseldorf. Après un bref retour à Düsseldorf, il s'installe définitivement à Berlin. Ici, il devient par la suite une célébrité dans l'Allemagne unifiée sous le joug prussien, absorbé par l’académie de Berlin, rivalisant sur place avec ses amis Menzel et Meyerheim.
Ici, il y des exemples de cette vie tardive, mais surtout des dessins de ses années de formation.

Approchez, Messieurs les directeurs de banque, Messieurs les spéculateurs. Sortez vos bourses. La grande foire des beaux-arts est ouverte, il y a du nouveau, il y en a beaucoup. Si parfois la qualité laisse à désirer, la quantité vous récompensera. Aujourd’hui, rien n’égale l’art comme investissement. Le mètre carré de Knaus, de Menzel ou de Meyerheim vous coûtera toujours moins cher que celui dans la rue de Spree ou autres terrains chic à bâtir.
Gustav Heil sur la vie artistique à Berlin, 1872