(Zuschreibung) zu: Christoph von Schmidt, Ostereier
Die französische Übersetzung mit Bildern von Paul Gavarni erschien 1843 in
Paris .
Gavarni gehört zu den Künstlern, die Charles Baudelaire mit
Wohlwollen betrachtet hat. In dieser kleinen Nebenarbeit reflektiert Gavarni
eine Empfehlung, ja ein Herzensanliegen Baudelaires.
Baudelaire hat sich immer wieder gegen die zeitgenössische
Tendenz gewandt, alles und jedes in ein historisches Gewandt zu kleiden. Über
alles ging ihm die Darstellung des Aktuellen, der Moderne. Sicher war dieser
Wunsch eine der wesentlichen Gründe seiner Wertschätzung von Kleinmeistern
wie Constantin Guys.
In dieser Illustrationsserie geht Gavarni noch weiter als
Baudelaire, der durchaus historische Gewänder in historischem Ambiente für
legitim hält:
Schmidts Erzählung spielt in ferner Vergangenheit. Sie handelt von Grafen,
kleinen Territorialherren, die sich bekämpfen. Gavarni hat seine Protagonisten
(besonders die weiblichen) nach dem neuesten Chic des Biedermeier gekleidet,
damit Baudelaires Forderung nach Darstellung des "Modernen Heros" mehr als
erfüllt.
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(Attribution à Gavarni) pour: Chanoine Christophe
Schmid, Œufs de Pâques, dans
Contes Paris 1843
Au premier coup d’œil un petit croquis innocent. Et si il nous enseigne sur
une tendance de l'art contemporain?
Extrait de : Charles Baudelaire Le Peintre de la vie moderne:
"Si nous jetons un coup d’œil sur nos expositions de tableaux modernes, nous
sommes frappés de la tendance générale des artistes à habiller tous les sujets
de costumes anciens.…les peintres actuels…s’obstinent à les affubler des costumes
du Moyen Âge, de la renaissance ou de l’orient.…Il est sans doute excellent
d’étudier les anciens maîtres pour apprendre à peindre, mais cela ne peut
être qu’un exercice superflu si votre but est de comprendre le caractère de
la beauté présente. Les draperies de Rubens ou de Véronèse ne vous enseigneront
pas à faire de la moire antique, du satin à la reine, ou de
toute autre étoffe de nos fabriques, soulevée, balancée par la crinoline ou
les jupon de mousseline empesée. Le tissu et le grain ne sont pas les mêmes
que dans les étoffes de l’ancienne Venise ou dans la cour de Catherine. Ajoutons
aussi que la coupe de la jupe et du corsage est absolument différente, que
les plis sont disposés dans un système nouveau, et enfin que le geste et le
port de la femme actuelle donnent à sa robe une vie et une physionomie qui
ne sont pas celles de la femme ancienne.
En un mot, pour que toute modernité soit digne de devenir antiquité, il faut
que la beauté mystérieuse que la vie humaine y met involontairement en ait
été extraite."
Voilà un artiste qui a bien compris la leçon de Baudelaire. Le récit de Schmidt
laisse clairement entrevoir une époque reculée, voir moyenâgeuse. Ici, Gavarni
est allé bien au delà des recommandations baudelairiennes, il a même inversé
la situation. Les personnages sont tous des héros contemporains et vêtus à
la mode du Biedermeier.
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