Karl Philipp Fohr: Illustration für Friedrich de la Motte
Fouqué's Zauberring, Band 1, Kapitel 6. Der Minnesänger Walther tröstet Bertha
von Lichtenried im Schmerz über den Abschied ihres heimlich geliebten Cousin
Otto von Trautwangen.
Walther folgt - wie öfter in späteren Arbeiten Fohrs - einem Typus, zu dem
Fohrs politisches Vorbild, Adolf August Ludwig Follen,
Pate gestanden hat.
Follen war das Haupt und Spiritus rector einer Heidelberger Studentengruppe,
zu der Fohr freundschaftliche Beziehungen pflegte. Hier war einerseits die
Keimzelle des Burschenschaftswesen, andererseits die der "altdeutschen
Tracht" als politisch-kulturelles Manifest, an deren Verbreitung im
Kreis der deutschrömischen Künstler Fohr entscheidenden
Anteil hatte.
Im Übrigen waren Fohr und seine Gesinnungsgenossen
den gleichzeitigen Franzosen seinerzeit keineswegs
fern. Ihr Äquivalent war jedoch nicht die Romantik vom
Schlage eines Delacroix oder Géricault, sondern die der "Troubadour",
um deren Hauptvertreter, Fleury Richard und Révoil, jüngst eine monumentale
Ausstellung in Lyon organisiert worden war. Allerdings fehlten in dieser Ausstellung
solche "deutschen Troubadours", für Frankreich jedoch nicht unerwartet: Für
ein Frankreich, dessen Bild von der deutschen Kunst des 19. Jahrhunderts
sich noch in der großen Louvreausstellung 2013 bestenfalls auf dem Stand der
deutschen "Jahrhundertausstellung" von 1906 gezeigt hatte. Andererseits hätten
die deutschen Künstler selbst, für die Gothik und Mittelalter deutsch und
antinapoleonisch bedeuteten, Spuren nach Frankreich sicher geflissentlich
übersehen.
Berührungs- und Interpretationsängste beidseits des Rheines?
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Karl Philipp Fohr: Dessin fait
autour de 1816 à Munich, en vue d'une édition illustrée du Zauberring
de Friedrich De la Motte Fouqué qui ne sera jamais réalisée.
Fohr est le prototype d'un courant du romantisme moyenâgeux allemand. En vérité,
le courant de Fohr n'était pas si étranger à l'art français
de son temps. L'équivalent en était moins le romantisme
de Géricault ou de Delacroix que le mouvement «troubadour»
(un aspect pratiquement absent de la grand exposition sur ce mouvement à Lyon
en 2014, L'invention du passé, et, beaucoup plus encore, de la grande
exposition sur l'art allemand du 19ème au Louvre en 2013 qui s'était ridiculisée
en adoptant le point de vue d'il y a un siècle en Allemagne). Pour un artiste
comme Fohr aux allures antinapoléoniens pour qui le gothique représentait
l'art allemand par excellence, partager des idées en commun avec des peintres
Lyonnais, admirés et collectionnés par l'impératrice Joséphine, aurait été
l'aveu d'une aberration inadmissible. .
Carl Philipp Fohr transmettra plus tard la mode de la
altdeutsche Tracht, une façon de s'habiller
à l'ancien, à Rome (les adeptes l'ont pris pour un vêtement moyenâgeux, en
fait plutôt inspiré de la renaissance, une obligation pour
un membre chic de la communauté allemande à Rome
dans les années 1820 et 1830). Cette mode vit le jour dans un cercle d'étudiants
à Heidelberg. Le même esprit mènera plus tard à la création des associations
estudiantines nationalistes en Allemagne, les Burschenschaften. Fohr
était lié d'amitié à plusieurs membres de ce groupe d'étudiants.
Les dessin est une illustration au chapitre 6 dudit livre, le chanteur Walther
tente en vain de consoler la belle Bertha du départ de son amoureux, son cousin
Ott (à l’arrière-plan).
Il est un double hommage. Non seulement au moyen-âge, mais aussi au leader
du groupe de Heidelberg, Adolf August Ludwig Follen.
Follen fut le dirigeant incontesté du cercle, aussi bien par son esprit que
par son apparence physique dominatrice, bien reconnaissable dans les traits
du chanteur.
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